Système politique
Ancienne colonie française, le Bénin a accédé à l’indépendance le 1er août 1960 sous le nom Dahomey. Après une décennie d’instabilité politique, une junte militaro-marxiste s’est installée au pouvoir en 1972. Trois ans plus tard, le pays change de dénomination et s’appelle la République populaire du Bénin. En 1990, en raison d’une crise politique et économique majeure, une Conférence nationale des forces vives de la nation a été organisée. Cette rencontre prît d’importantes décisions : notamment l’ouverture du pays au pluralisme politique et économique, ainsi que la nomination d’un Premier ministre détenteur de l’essentiel des prérogatives de l’Exécutif.
Depuis lors, le Bénin fait figure de « modèle démocratique » en Afrique. Trois alternances démocratiques au sommet de l’Etat plaident pour cette image. En 1991, en 1996 et en 2006, Nicéphore SOGLO, Mathieu KEREKOU et Boni YAYI ont pris les rênes du pouvoir, grâce à des élections libres et transparentes. La constitution consacre la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Elle instaure un régime présidentiel. Le président de la République dirige le gouvernement et est le chef de l’Etat : élu pour un mandat de cinq ans. Le parlement ne peut le renverser et lui, non plus, n’a pas le pouvoir de le dissoudre.
L’Assemblée nationale est la seule chambre législative. Quatre-vingt trois (83) députés y votent les lois du pays. La Cour suprême forme le pouvoir judiciaire, avec les Cours et les Tribunaux. En outre, la Cour constitutionnelle est la plus haute juridiction de l’Etat en matière constitutionnelle. La Haute Cour de Justice est compétente pour juger le chef de l’Etat et les membres du gouvernement pour les délits commis dans l’exercice de leurs fonctions. D’autres institutions régulent le fonctionnement régulier de l’Etat : la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), le Conseil économique et social (CES) et enfin l’instauration d’un Médiateur de la République.